Mise en examen de Richard Ferrand : Edouard Philippe lui assure "son amitié réelle" et son "soutien total"
Le président LREM de l'Assemblée nationale a été mis en examen dans la nuit de mercredi à jeudi pour "prise illégale d'intérêts" dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne.
Ce qu'il faut savoir
Nouvelle épine dans le pied pour la majorité. Le président LREM de l'Assemblée nationale a été mis en examen, dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 septembre à Lille (Nord), pour "prise illégale d'intérêts" dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne. Il a été entendu par trois juges d'instruction lors d'un "interrogatoire de première comparution" au tribunal de grande instance de Lille, où l'affaire a été dépaysée.
"Je lui assure une amitié réelle". Alors qu'il intervenait dans le journal de 20 heures de TF1 jeudi, Edouard Philippe a affirmé que Richard Ferrand pouvait "assumer la présidence de l'Assemblée nationale" tout en lui assurant une "amitié réelle, un soutien total" et sa confiance pour qu'il fasse "valoir son innocence".
Sandrine Doucen entendue à son tour. Selon les informations de France 3, la compagne de Richard Ferrand est entendue, jeudi, par les juges lillois en charge du dossier. Sandrine Doucen est au cœur de l'affaire. En effet, alors que Richard Ferrand était directeur général des Mutuelles de Bretagne, celles-ci ont voulu louer des locaux commerciaux à Brest. Entre trois propositions, elles ont choisi celle d'une société civile immobilière appartenant à Sandrine Doucen.
Soutenu dans ses rangs. Alors qu'il l'avait déjà soutenu au moment de la révélation de l'affaire en 2017, Emmanuel Macron a renouvelé sa confiance à Richard Ferrand, selon son entourage contacté par franceinfo, jeudi. Plus tôt dans la matinée, le président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale, Gilles Le Gendre, avait également apporté son soutien au président de l'Assemblée nationale, déclarant sur franceinfo : "Je ne doute pas que l'examen des faits démontrera son intégrité."
Il "doit partir" pour Anticor. Interrogé sur franceinfo, Jérôme Karsenti, avocat de l'association anticorruption Anticor qui s'est portée partie civile dans ce dossier, a expliqué : "Pour nous, Richard Ferrand doit partir, en raison de l'équilibre des pouvoirs et de la manière dont les institutions doivent fonctionner". Il a également jugé que "cette mise en examen [allait] perturber les institutions".
Il entend rester à son poste. Juste après l'annonce de sa mise en examen, Richard Ferrand a annoncé, dans un communiqué transmis à l'AFP, être "déterminé à poursuivre [sa] mission" à la tête de l'Assemblée. Il a également assuré "rester serein sur l'issue de la procédure, au regard du classement sans suite de l'ensemble des griefs de la première plainte" en octobre 2017, "d'autant plus qu'aucun élément nouveau n'a été versé à ce dossier dans lequel il n'y a ni préjudice ni victime".